A la suite de cette visite, les élèves ont d'abord présenté à leurs camarades une oeuvre qui les avait marqués en rendant compte de leur ressenti et de ce qu'ils en avaient compris.
Dans un second temps, la proposition suivante leur a été faite:
" Vous réaliserez un travail qui entrera en relation avec l'oeuvre, qui nous permettra de réfléchir sur elle en choisissant une piste directrice parmi les quatre proposées: Contrepoint, dialogue, écho, résonance."
Contrepoint : 1. élément qui se superpose en toute indépendance à quelque chose (la musique sert souvent de contrepoint aux images d'un film) .
En contrepoint : locution adverbiale. Définition : 1. parallèlement et en réponse (un humour qui dénote, en contrepoint, un certain pessimisme) .
Dialogue : discussion entre deux ou plusieurs personnes. Echange de paroles à l’oral ou à l’écrit.
Echo : Répétition d’un son entraînant parfois une déformation.
Résonance : Retentissement, effet produit sur l'esprit.
Jutta Cyril Rouge, Golemfabrik
Jutta, terre à modeler, bois, peinture
"J'ai choisi l'oeuvre de Cyril Rouge car chacune de ses oeuvres semble représenter une histoire, ce qui m'a permis ensuite d'avoir de l'inspiration.
Dans mon projet, j'ai voulu représenter plusieurs histoires, et aussi le contexte du Cluedo avec l'enquête mystérieuse sur le Roi tué ou les suspects qui représentent Blanche Neige, un schtroumpf,etc... donc un passé mystérieux.
On dirait que Cyril Rouge a voulu représenter un Roi sacré, en or, avec ses gardes du corps, les nains qui pourraient le protéger ou bien c'est la cloche qui protège le Roi.
J'ai donc donné une version ironique de cette oeuvre en faisant disparaître le Roi et en donnant la liberté aux petits nains qui ensuite se sont transformés en personnages de dessins animés."
+ bande son
Juliette, image extraite du film Léon accompagnée d'un enregistrement
"L'oeuvre que j'ai préférée lors de l'exposition TOYS est celle de Boris Cappe, nommée $.
Je l'ai choisie parmi toutes les autres parce-qu'elle m'a intriguée, fait réfléchir sur son sens.
En effet, j'ai trouvé très intéressant le fait que ce pistolet soit"façonné" de billets, et pas n'imorte lesquels, des dollars. Et puis, ce n'était pas l'oeuvre que l'on remarquait en premier, ni par son emplacement, ni par sa taille, mais elle m'a pourtant intéressée. Elle m'a évoqué la violence du monde et tout ça contrôlé par l'argent. L'arme peut ausi être un simple jouet lorsque l'on est enfant.
Parmi les différentes pistes possibles j'ai opté pour le dialogue avec l'oeuvre choisie mais aussi le dialogue au sens propre du terme, un véritable dialogue associé à une image fixe extraite du film Léon avec Jean Reno. Ce film traite en effet de la violence, de l'argent mais c'est aussi parce-que c'est un film qui m'a beaucoup touchée. De plus, je voulais une photographie où apparaît un enfant dessus pour rappeler que l'arme et l'argent n'ont pas les mêmes significations pour un enfant innocent, c'est un simple jeu.
A travers le dialogue proprement dit, j'ai voulu dénoncer l'importance de l'argent de nos jours au point que dans le fond, c'est l'un des maîtres du monde, tout en l'associant à la violence. Et donc, à la fin, la petite fille veut en réalité dire que l'arme la plus dangereuse est l'argent et que c'est lui qui contrôle tout.
J'ai pensé que pour l'associer à $, le support audio/photo était une bonne idée étant donné que l'oeuvre elle-même est un volume.
Ce que j'ai réalisé permet de repenser l'oeuvre initiale."
Laura
Roland Edouard, Sorry Mum
Laura, vidéo
" L'oeuvre choisie était "Sorry Mum" de Roland Edouard. L'élection de cette oeuvre a déjà été due à son caractère imposant par rapport aux autres; dès l'entrée dans la pièce le premier regard est dirigé vers elle. Moi qui suis basketteuse et qui en suis folle, le ballon m'a tout de suite plu. Après dirais-je trente bonnes secondes je me suis posée des questions sur le sens de l'oeuvre, est-ce une vraie scène représentée? qui, dans une exposition, a un sens très cohérent ou alors est-ce que les choses avaient été inventées?
Mon travail a été orienté avec la piste "écho". Mais le principe "écho" est une répétition avec une déformation de son. J'ai interprété l'écho différemment dans mon travail en inversant son principe. L'écho va rendre la réalité déformée. J'ai également voulu créer un effet de résonance (le pot qui se casse) pour séparer et bien comprendre ce choix et l'interprétation de mon écho avec ce moment où on entend les bris du pot, la fin de l'écho.
Mon travail permet bien évidemment la re présentation de l'oeuvre parce-que j'en ai fait mon travail. Il permet la réflexion et donne une réponse possible à ma question "est-ce que la représentation est proposée telle qu'elle a été réalisée?". En allant jouer avec ces pistes je me suis crue dans TOYS..."
Mégane
Anne-Marie Touanen, Une fleur et puis du vent
Mégan, dessin à la plume et à l'encre de chine
"Mon projet est basé sur l'oeuvre d'Anne-Marie Touanen, "Une fleur et puis du vent".
J'ai décidé de représenter sous forme de bande dessinée comment les petits pissenlits sont arrivés dans le bocal du projet d'Anne-Marie Touanen.
Dans cette bande dessinée, il y a une mère et deux enfants. L'un des enfants, le fils, veut absolument aller sur un manège nommé "le bocal", qui est le projet d'Anne-Marie Touanen. En voulant empêcher son fils d'y aller, la mère va se faire prendre au piège et sera entraînée dans le bocal où ses pistils vont se détacher chacun leur tour. Les pistils représentent les cheveux de la mère."
Aïcha
Godefroy Quintanilla, Pan
Aïcha, travail en volume, matériaux divers
Valérie
Boris Cappe, Tirelipop
Valérie, matériaux divers
"Lors de l'exposition j'avais choisi l'oeuvre de Borris Cappe. J'avais choisi de représenter une tirelire cassée, entourée d'un marteau,de quelques billets, de quelques pièces et d'une liste de courses. Le tout est représenté sur un support de couleur dorée qui donne un rapport avec l'argent.
Pour ma tirelire, j'ai simplement créé des petits morceaux pour donner l'impression que la tirelire a été brisée. Pour cela j'ai utilisé l'argile, je l'ai ensuite peinte et vernie.
J'ai ensuite imprimer des billets et j'ai ajouté plusieurs pièces.
Si j'ai créé ce projet c'est parce-que souvent, lorsque l'on pense à une tirelire cochon, on pense au marteau qui permet de la briser.
Pour comprendre pourquoi la tirelire a été cassée, j'ai ajouté une liste de courses (les premières lettres des mots reconstituent l'alphabet).
L'alphabet peut faire penser à l'enfance, à l'apprentissage des mots, tout comme la tirelure cochon qui est plus souvent destinée aux enfants. Il y a au contraire le monde des adultes, avec l'argent."
Séverine
Isabelle Magdinier, Ours
Séverine, dessin + peluche
"J'ai choisie l'oeuvre Ours d'Isabelle Magdinier. Ce que j'ai ressenti en voyant cette oeuvre c'est les interdictions de notre enfance. Quand on ne peut pas accéder à quelque chose.
Pour représenter ce ressenti j'ai dessiné une petite fille qui représente l'enfance, elle essaie d'attraper l'ours (qui est le point commun avec l'oeuvre d'Isabelle Magdinier) mais elle est trop petite pour y arriver.
Ce travail permet de repenser l'oeuvre initiale car il est commencé sur la même base, c'est à dire le nounours et le cadre. Ensuite, il permet de la réfléchir grâce au dessin ajouté, on peut l'interpréter de plusieurs manières selon l'enfance que chacun a eu.
Il y a aussi l'idée de contraste entre le nounours qui est réel et la petite fille qui est en 2D, ça accentue l'inaccessibilité."
Marine
" Pour mon travail j'ai choisie l'oeuvre "en cas de crise briser la vitre" de Boris Cappe car le côté humoristique du marteau à incendie remplacé par la tirelire m'a plu. Quand on regarde l'oeuvre de loin, on pense tout de suite qu'il s'agit d'une alarme à incendie. Pour mon travail je me suis interrogé sur qui pourrait briser la vitre en cas de crise, je me suis servie du contrepoint et de l'écho car le pas est répété. On a les pas avec des indices sur l'identité de la personne (homme ou femme) grâce au son des pas et a la forme des empreintes. A la fin les empreintes sont noires afin d'insister sur le mystère. "
Jade
Cyril Rouge, Golemfabrik
Jade, bonbons et pâte fimo
" Mon oeuvre s'appelle Sweetfabrik en contraste avec l'oeuvre de Cyril Rouge. J'ai choisi ce nom car pour moi un golem est une grosse chose dont on ne connait rien (origines,etc...).
La première fois que je me suis retrouvée face à ces tous petits golems, je me suis sentie entrourée de plein de petites choses que me sont apparues à la fois unies et solitaires. Puis je me suis attardée sur un gnome tout seul sur une moitié de crâne, j'avais l'impression que toutes les souffrances du monde étaient sur ses épaules.
J'ai voulu que le spectateur se questionne sur l'origine des sweetgnomes pour qu'au final ils se remémorent des souvenirs de leur enfance."
Lara
Lara, matériaux divers
Mathilde
Mathilde, matériaux divers
Quentin, installation d'objets puis photographie recoloriée
